Baruch Spinoza (1632 – 1677) est sans conteste l’un des esprits les plus brillants que l’humanité aie produit. Corps et esprit, déterminisme et liberté, dieu et nature, pouvoir et puissance, maints dualismes ont été revisités voire renversés par le philosophe d’Amsterdam. Matérialiste conséquent, source des Lumières radicales et d’une exigence démocratique singulière, Spinoza a également influencé les meilleures productions des sciences humaines et sociales (au nombre de ses disciples : Yves Citton, l’invité du Groupe Spinoza !).
Auteur d’une inestimable Ethique, inspirateur de maintes esthétiques contemporaines, Spinoza exerça également, pour subvenir à ses besoins, le métier de polisseur de lentilles… De quoi en faire le légitime prête-nom d’un groupe interrogeant l’esthétique et l’éthique de l’attention, du regard.
Constitué d’exilé.es de l’association Palabres, accompagné par le metteur en scène Jean-Daniel Piguet, le Groupe Spinoza :
– s’est rendu d’abord au MCBA de Lausanne afin d’y découvrir les œuvres du dissident chinois Ai Weiwei subversivement cachées dans les étages du Palais de Rumine ;
– est monté ensuite à bord du camion affrêté par le dramaturge suisse Stefan Kaegi dans Cargo Lausanne (programmé par le Théâtre de Vidy) – lequel conduira les spectateurs en des endroits négligés de la région et les rendra sensibles à la réalité de camionneurs aux destins méconnus.
– La station suivante a mené le groupe à Vidy auprès du littérateur Yves Citton, spécialiste de l’écologie et de l’économie de l’attention.
– Enfin, le Rashômon du maître japonais Kurosawa – forme d’illustration trépidante du perspectivisme nietzschéen – a conclu ce parcours artistique vaudois à la Cinémathèque suisse de Lausanne.
Carnets de bord
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