Vitrine bibliographique sur le thème de l’écologie, économie et éthique de l’attention

Livres et articles

  • Carr, N. (2011). Internet rend-il bête ? : Réapprendre à lire et à penser dans un monde fragmenté. Paris : R. Laffont.
    Localisation : GE Uni Mail psychologie et éducation, cote 681.3 CAR
    Résumé : Notre cerveau, incroyablement plastique, s’adapte très vite aux nouvelles technologies et à leurs nouvelles tentations… Quels sont les avantages et les inconvénients de ces changements pour notre esprit ? Nicholas Carr pose ici une question fondamentale : quel monde nouveau l’Homo sapiens vient-il de se forger et y résistera-t-il ? (Source : https://www.babelio.com/livres/Carr-Internet-rend-il-bete—Reapprendre-a-lire-et-a-/307383)
  • Citton, Y. (2016) Revenu inconditionnel d’existence et économie générale de l’attention. Multitudes 63. Consulté en ligne le 10 janvier 2018 sur : http://www.multitudes.net/revenu-inconditionnel-dexistence-et-economie-generale-de-lattention/
  • Turkle, S. (2015). Seuls ensemble : De plus en plus de technologies, de moins en moins de relations humaines (Pour en finir avec). Paris : L’Echappée.
    Localisation : GE HETS, cote : 306.46 TUR
    Résumé : Comment les nouvelles technologies ont-elles redessiné le paysage de nos vies affectives et de notre intimité ? Telle est la question centrale de Seuls ensemble. Pour y répondre, l’anthropologue Sherry Turkle a étudié pendant quinze ans nos relations avec les objets technologiques. Elle a observé chez les utilisateurs de robots de compagnie une tendance à les considérer comme vivants et à se laisser duper par leurs réactions pré-programmées. Un nouveau fantasme est ainsi en train d’émerger, où des substituts technologiques, sûrs et sans surprises, pourraient bientôt remplacer les relations interpersonnelles, éprouvantes et imparfaites. Elle a constaté qu’une dynamique similaire était à l’oeuvre dans nos rapports aux nouvelles technologies en général. L’ultra-connectivité s’accompagne de comportements compulsifs qui mettent en péril les bienfaits d’une certaine solitude, nécessaire à la construction de soi. Ses enquêtes sur les adolescents révèlent leur dépendance accrue aux smartphones et leur tendance à préférer les interactions médiatisées à celles en tête-à-tête – considérées comme trop risquées et trop exigeantes. Ce livre captivant a eu un grand retentissement aux Etats-Unis, car il montre, preuves à l’appui, comment nous nous coupons de ce qui est au fondement de toute relation humaine : l’altérité et sa part d’imprévisibilité, de risques et de plaisirs, à jamais inaccessibles à des systèmes informatiques.

Essais, romans, témoignages

  • Crawford, M. (2016). Contact : Pourquoi nous avons perdu le monde, et comment le retrouver (Cahiers libres). Paris : La Découverte.
    Localisation : GE Uni Mail psychologie et éducation, cote : 100 CRA
    Résumé : Après le succès d’Éloge du carburateur, qui mettait en évidence le rôle fondamental du travail manuel, Matthew B. Crawford, philosophe-mécanicien, s’interroge sur la fragmentation de notre vie mentale. Ombres errantes dans la caverne du virtuel, hédonistes abstraits fuyant les aspérités du monde, nous dérivons à la recherche d’un confort désincarné et d’une autonomie infantile qui nous met à la merci des exploiteurs de « temps de cerveau disponible ». Décrivant l’évolution des dessins animés ou les innovations terrifiantes de l’industrie du jeu à Las Vegas, Matthew B. Crawford illustre par des exemples frappants l’idée que notre civilisation connaît une véritable « crise de l’attention », qu’il explore sous toutes les coutures et avec humour, recourant aussi bien à l’analyse philosophique qu’à des récits d’expérience vécue. Il met ainsi au jour les racines culturelles d’une conception abstraite et réductrice de la liberté qui facilite la manipulation marchande de nos choix et appauvrit notre rapport au monde. (…)
  • Hayles, N. (2016). Lire et penser en milieux numériques : Attention, récits, technogenèse (Savoirs littéraires et imaginaires scientifiques). Grenoble : ELLUG.
    Localisation : GE Uni Mail psychologie et éducation, cote : 681.3 HAY.2
    Résumé : Comment pensons-nous – maintenant que le numérique nous traverse de part en part ? Comment nos pratiques de lecture sont-elles amenées à évoluer ? Comment notre attention est-elle appelée à se reconfigurer ? Telles sont les questions que ce livre nous aide à envisager de façon lucide, en évitant le double écueil du techno-utopisme et du catastrophisme. Il commence par faire le point sur les problématiques qui traversent les « humanités numériques », au point de rencontre entre les cogitations humaines et les computations appareillées. Il redéfinit ensuite la façon dont nos différents modes de lecture correspondent à différents régimes attentionnels, à conjuguer plutôt qu’à opposer entre eux. Un retour en arrière sur l’histoire des codes télégraphiques permet de prendre un peu de recul historique face à des transformations numériques dont la proximité nous aveugle. Mais loin de s’en tenir au seul discours de la théorie, cet ouvrage tisse ses questionnements au fil de patientes interprétations d’œuvres littéraires multimédia récentes, de Steve Tomasula, Steven Hall et Mark Z. Danielewski. Le pari de ce livre est de montrer que les études littéraires peuvent être à l’avant-garde de notre compréhension de la « technogenèse », c’est-à-dire de la façon dont nos techniques, nos imaginaires et nos usages pratiques contribuent ensemble, dès aujourd’hui, à structurer le monde de demain.
  • Larchet, J. (2016). Malades des nouveaux médias. Paris : Les Éditions du Cerf.
    Localisation : GE HETS (en cours d’acquisition)
    Résumé : Smartphone, réseaux sociaux, objets connectés, TV numérique, Internet, jeux vidéo : ces nouveaux médias sont aujourd’hui tout aussi omniprésents qu’envahissants. Et leurs effets négatifs, dans la vie professionnelle, sociale, familiale, flagrants entre appauvrissement et illusion, nuisance et vide, destruction et épuisement, l’humanité se désincarné, l’espace et le temps disparaissent dans cette virtualité toute-puissante. Qu’en est-il de la richesse et du sens de nos existences dans une société avide de vitesse, de proximité, d’immédiateté, d’information tous azimuts et de performance en tous genres ? Quel diagnostic poser sur le corps et l’esprit de l’homo connecticus ? Quelles inquiétantes pathologies gangrènent sa nature même ? Et comment lutter contre cette lente et insidieuse dislocation ? Jean-Claude Larchet poursuit dans ce nouvel essai très documenté sa série d’études sur les différents types de maladies et les thérapeutiques adaptées. Une réflexion critique et salutaire à propos de nos systèmes de communication. Une incitation à nous protéger et à retrouver notre identité psychique et spirituelle.
  • Schaeffer, J. (2015). L’expérience esthétique (NRF essais). Paris : Gallimard.
    Localisation : GE Uni Bastions FRA salle de lecture, cote : SH/Est*SCHA Exp est
    Résumé : Contempler un tableau ou un paysage, écouter une pièce de musique, s’immerger dans un univers sonore, lire un poème, voir un film : telle est l’expérience esthétique. Or, dans chaque culture humaine, elle est de toutes les expériences communément vécues à la fois la plus banale et la plus singulière. Singulière car elle a pour condition qu’on s’y adonne sans autre but immédiat que cette activité elle-même ; banale, car elle n’en demeure pas moins de part en part une des modalités de base de l’expérience commune du monde. Elle exploite le répertoire de l’attention, de l’émotion et du plaisir mais elle leur donne une inflexion particulière, voire paradoxale. Il s’agit donc, démontre Jean-Marie Schaeffer, de comprendre non pas l’expérience des œuvres d’art dans sa spécificité, mais l’expérience esthétique dans son caractère générique, c’est-à-dire indépendamment de son objet. Si l’expérience esthétique est une expérience de la vie commune, alors les œuvres d’art, lorsqu’elles opèrent esthétiquement, s’inscrivent elles aussi dans cette vie commune. Mais n’est-ce pas là ce qui peut arriver de mieux et aux œuvres et à la vie commune ? Faisant appel aux travaux de la psychologie cognitive, aux théories de l’attention, à la psychologie des émotions et à la neuropsychologie des états hédoniques pour en clarifier la nature et les modes de fonctionnement, l’ambition philosophique de cet ouvrage est de comprendre le comment de l’expérience esthétique – la généalogie évolutionnaire de cet emploi si singulier de nos ressources cognitives et émotives, et le pourquoi, ses fonctions, existentielles tout autant que sociales. Après cela, il sera difficile de penser l’expérience esthétique comme autrefois.

Documents audiovisuels

  • Envoyé Spécial. (2018). Accros aux écrans [enregistrement vidéo]. France Télévisions Distrib.
    Localisation : GE HETS (en cours de traitement)
    Résumé : Les scientifiques en sont persuadés : les écrans ont un impact négatif sur le développement de nos enfants. Aux Etats-Unis, d’anciens salariés racontent comment les industriels entretiennent l’addiction aux jeux sur smartphones.
  • Fauré, C. (2016). Votre attention s’il vous plaît ! [enregistrement vidéo]. Youtube USI Events [en ligne]. 21 juillet 2016. Consulté en ligne le 10 janvier 2018 sur : https://www.youtube.com/watch?v=br20z3qkzz4
    Résumé : Il est aujourd’hui impossible d’évoquer le digital sans parler d’« expérience ». Cependant, on ne peut pas avoir de l’expérience si l’on n’est pas attentif. Le maillon faible de l’économie du digital est donc l’attention de l’utilisateur qui devient dès lors un enjeu du marketing…
  • Nick, C., Bornot, T., Amado, G., Blanc, A., & Viallet, J. (2010). Le jeu de la mort ; Le temps de cerveau disponible / un film écrit et prod. par Christophe Nick ; réal. par Jean-Robert Viallet. [S.l.] : France Télévisions Distrib.
    Localisation : GE HETS, cote : DVD-1484
    Résumé : « Le temps du cerveau disponible » : En 10 ans, la télévision a inondé sans limite le marché mondial. Son arrivée a ouvert une nouvelle ère dans l’histoire des médias de masse. Avec des chercheurs, dont le philosophe Bernard Stiegler, ce réquisitoire démontre comment, en trois décennies, la télévision de divertissement est devenue une machine pulsionnelle propre à mobiliser du « temps de cerveau disponible ». L’attention de millions de téléspectateurs à vendre aux annonceurs.
  • RTS Découverte. (2014). Pour une écologie de l’attention Babylone [enregistrement audio]. RTS [en ligne]. 02 octobre 2014. Consulté en ligne le 10 janvier 2018 sur: https://www.rts.ch/decouverte/sante-et-medecine/6193988-pour-une-ecologie-de-l-attention.html
    Résumé : Économie de l’attention, incapacité de se concentrer, armes de distraction massive, googlisation des esprits: d’innombrables publications dénoncent le déferlement d’images et d’informations. Yves Citton, professeur de littérature et co-directeur de la revue Multitudes, en parle à l’occasion de la publication de son livre « Pour une écologie de l’attention ».