Portant le nom de la déesse Terre-Mère dans la cosmogonie andine – déesse reliée particulièrement à la fertilité –, constitué d’une classe de terminale du Centre scolaire du Mail à Neuchâtel, le Groupe Pachamama abordera une thématique des plus brûlantes : celle de la nature.
Les rapports de l’Homme et de la nature ont connu – à travers les millénaires et les cultures – de multiples variations : de la symbiose panthéiste, à la contemplation romantique jusqu’à l’instrumentalisation, à l’exploitation outrées.
Les êtres humains peuvent-ils se considérer comme séparés du monde naturel, peuvent-ils tenir celui-ci pour un strict environnement ? Notre genre ne participe-t-il pas de la nature, celle-ci ne s’instille-t-elle pas très directement dans nos corps et nos psychés ?
Dit autrement : « La nature (ne constitue-t-elle pas) le corps inorganique de l’Homme » (Karl Marx, Manuscrits parisiens de 1844) ?
Autant de questions – en sus de celle de l’urgence climatique – que travaillera certainement le Groupe Pachamama.
Constitué d’une classe du Centre scolaire du Mail à Neuchâtel, accompagné par l’auteure Odile Cornuz, les particpant.es:
– ont visité le Jardin botanique de Neuchâtel avec, peut-être, Spinoza à l’esprit : Spinoza le disait bien : Natura non imperatur nisi parendo (la nature, on ne peut lui commander si ce n’est en lui obéissant)
– ont assisté à un spectacle circassien au succès mondial : My Land par recirquel au Théâtre du Passage – spectacle faisant de la terre son inspiration majeure
– ont rencontré le fameux paysagiste, écrivain, botaniste, entomologiste et parrain de La Marmite Gilles Clément au Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel, qui nous a expliqué les conditions parfois extrêmes de la « levée de la dormance » des graines,
– ont découvert, au Théâtre du Pommier, une fable citoyenne portant notamment sur l’enjeu de l’eau – à savoir Gouverneurs de la rosée de l’auteur communiste et haïtien Jacques Roumain dans une mise en scène du Théâtre des Osses
– assisteront, enfin, à la projection du film de Debra Granik : Leave no trace au Cinéma minimum – œuvre illustrant un difficile retour à la nature en territoire administré.
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