Du nom d’une plasticienne iranienne travaillant sur la bestialité humaine, les fantasmes, le trouble ou l’impur, le Groupe Tala Madani interrogera la sauvagerie.
Le « sauvage » qualifie-t-il celui qui vit en dehors du commerce des hommes ? Est-il le farouche, l’impoli ?
A-t-il rapport à l’animalité ? Représente-t-il l’altérité fondamentale ? Est-il cette fiction dont use les peuples soucieux d’établir leur identité ?
Par sa proximité avec la nature, le « sauvage » aurait-il plutôt un rapport privilégié à la bonté ? serait-il une source de régénération ?La sauvagerie s’oppose-t-elle à l’humanité – comme l’hybris à la mesure – ou lui est-elle consubstantielle ?
Le barbare, enfin, est-il d’abord – comme l’indique Claude Lévi-Strauss – celui qui croit à la barbarie ?
Constitué de jeunes travaillant à leur insertion sociale et professionnelle, accompagné par le peintre Léopold Rabus, le Groupe Tala Madani a eu ce chapelet de questions à l’esprit lorsqu’il:
– a vécu une expérience immersive et désarçonnante au Théâtre du Passage de Neuchâtel avec le spectacle Je suis la bête de Julie Delille,
– a rencontré, au Théâtre du Passage, le brûlant auteur libano-québécois et parrain de La Marmite Wajdi Mouawad sur le thème Culture et sauvagerie,
– a assisté à une projection de Sa Majesté des mouches du britannique Peter Brook au Cinéma Minimum, dans l’enceinte de l’ancienne Brasserie Müller,
– a rencontré, enfin, les professionnels de plusieurs musées neuchâtelois montant précisément une exposition sur le thème de la sauvagerie.
Carnets de bord
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