Littérature scientifique


Chauvaud, F., Rauch, A., & Tsikounas, M. (2016). Le sarcasme du mal : Histoire de la cruauté de la Renaissance à nos jours (Histoire. Presses universitaires de Rennes). Rennes : Presses universitaires de Rennes.
Description : La cruauté n’est pas le propre d’une époque révolue. Elle ne se manifeste pas non plus exclusivement sur la scène des sociétés en guerre. (…) En 1869, le Grand Dictionnaire universel de Pierre Larousse définit la cruauté comme « l’instinct qui pousse à commettre des actes inhumains » et d’ajouter, dans la partie encyclopédique, que « nous évitons de citer des exemples contemporains, pour nous épargner de rougir, car la cruauté des uns a toujours pour complice la faiblesse et la lâcheté des autres ». Ainsi, pour comprendre une époque tout en se préservant de l’anachronisme, faut-il observer les manifestations de la cruauté, dans les actes et dans les fictions. Afin de conduire pareille enquête, il convenait de croiser les regards, de la Renaissance à nos jours, en commençant par la cruauté ordinaire puis en étudiant ses « excès », sans omettre l’immense domaine de la cruauté visuelle, qui va de la peinture aux images mobiles et sonorisées (le comptoir des presses universitaires).
GE BGE Libre accès (Salle Saussure) : 179.8 SARC
Lire le compte-rendu d’Erwan Le Gall ici

Wolkowicz, M. (2016). Les figures de la cruauté, entre civilisation et barbarie (Schibboleth : actualité de Freud). Paris : In press.
Description : Enjeu dans le développement de l’enfant, dans certaines expériences adolescentes, dans le rapport à l’autre, on la retrouve aussi dans les étapes d’une civilisation, dans les rituels structurant la vie d’une société et des sociétés ensemble (le sacrifice, la guerre…) ou encore dans l’art, dans la littérature. La place que lui font une époque, une pensée, peut caractériser un état de civilisation et de culture – ou de barbarie. (…) Banalité du mal, pulsion de mort, emprise, destructivité, sadisme… Plus de 40 intellectuels (historiens, philosophes, psychiatres, psychanalystes, sociologues…) s’attachent ensemble à aborder notre époque en considérant la cruauté comme une notion psychopathologique, comme un indice culturel et comme un symptôme du « Malaise dans la civilisation » (inpress).
GE BGE Magasins : BGE Tad 3694

Bentolila, A. (2016). Le verbe contre la barbarie : Apprendre à nos enfants à vivre ensemble (Nouv. éd.. ed.). Paris : O. Jacob.
Description : « A nos enfants, nous devons apprendre que la langue n’est pas faite pour parler seulement à ceux que l’on aime, mais qu’elle est faite surtout pour parler à ceux que l’on n’aime pas. C’est en leur transmettant avec autant de bienveillance que d’exigence les vertus pacifiques du verbe que l’on peut espérer qu’ils en viennent aux mots plutôt qu’aux mains (A. B). ». Un livre militant qui nous exhorte, toutes et tous, à jouer notre rôle dans ce combat pour la transmission d’une langue commune. Un livre lucide et inspiré qui nous parle de nous, de nos enfants, de demain (Odile Jacob).
GE HETS : livres : 372.6 BEN

 

Essai, témoignage, fiction


Bimbenet, E. (2017). Le complexe des trois singes : Essai sur l’animalité humaine (L’ordre philosophique). Paris : Ed. du Seuil.
Description : Quelque chose a changé dans notre rapport aux animaux. La « cause animale » est à l’ordre du jour, et le vivant humain est désormais plus essentiellement animal qu’humain. Cela s’appelle un zoocentrisme : au centre de notre humanité, l’animalité. (…) c’est à tous égards une pensée progressiste, car ouverte à la science, généreuse envers les animaux, et philosophiquement éclairée. Il se pourrait pourtant que ces raisons d’en finir avec la différence homme-animal ne soient qu’un ensemble de pensées bancales qui, entre oubli des sciences humaines, réduction de la vie humaine à sa seule vulnérabilité et déni de ce que nous vivons en première personne, composent finalement le portrait idéologique d’un progressisme stérile. Pouvons-nous échapper au « complexe des trois singes », ces trois façons de méconnaître ce que nous vivons et faisons comme vivants humains ? Et pouvons-nous imaginer un progressisme de vérité conscient de tout ce que nous devons aux animaux sans pour autant renier ce que nous sommes ? (Seuil)
GE Uni Mail : psychologie et éducation : 100 BIM.2
Lire la recension de Lucile Bokobza ici

Mouawad, W. (2012). Anima (Littérature. Actes sud). Arles : Actes sud.
Lorsqu’il découvre le meurtre de sa femme, Wahhch Debch est tétanisé : il doit à tout prix savoir qui a fait ça, et qui donc si ce n’est pas lui ? Éperonné par sa douleur, il se lance dans une irrémissible chasse à l’homme en suivant l’odeur sacrée, millénaire et animale du sang versé. Seul et abandonné par l’espérance, il s’embarque dans une furieuse odyssée à travers l’Amérique, territoire de toutes les violences et de toutes les beautés. Les mémoires infernales qui sommeillent en lui, ensevelies dans les replis de son enfance, se réveillent du nord au sud, au contact de l’humanité des uns et de la bestialité des autres. Pour lever le voile sur le mensonge de ses origines, Wahhch devra-t-il lâcher le chien de sa colère et faire le sacrifice de son âme ?
Par son projet, par sa tenue, par son accomplissement, ce roman-Minotaure repousse les bornes de la littérature. Anima est une bête, à la fois réelle et fabuleuse, qui veut dévorer l’Inoubliable (Actes sud).

Waal, F., & Chemla, F. (2015). Le bonobo, Dieu et nous : à la recherche de l’humanisme chez les primates (Babel. Actes sud 1311). Arles : Actes sud.
Description : Dans ce livre remarquable, l’éminent primatologue Frans de Waal démontre que la morale humaine n’est pas imposée d’en haut. Enracinée en profondeur dans notre héritage animal, elle nous vient de l’intérieur. Elle est donc le produit de l’évolution. Pendant des années, de Waal a vu des chimpanzés réconforter des voisins en détresse, des bonobos partager leurs aliments ou des éléphants s’entraider. Aujourd’hui, il publie, à propos des prémices du comportement éthique dans les sociétés primates, de nouvelles preuves qui renforcent la thèse des origines biologiques du sens humain de l’équité ou de la bonté. (…) Le Bonobo, Dieu et nous élabore un raisonnement original fondé sur la biologie évolutionniste et la philosophie morale. Pensant toujours hors des sentiers battus, de Waal apporte une nouvelle perspective sur la nature humaine et sur nos efforts pour donner du sens à notre vie (OpenEdition).
GE Uni Mail : psychologie et éducation : 159.929.1 WAA.5
Lire un extrait du livre ici

Sibona, B. (2014). Homo porosus : L’homme poreux et ses animaux intérieurs (Ecritures). Dijon : EUD.
Description : Sur une planète humanisée à l’excès, la distinction entre nature et culture, humain et animal, n’a plus grand sens ; la pensée contemporaine révèle toujours davantage notre propre nature animale et le fait que seul nous sépare le désir illusoire d’être différents. Ces cinq études – Abeille ; Héron ; Cheval ; Serpent ; Phoque – traitant d’auteurs aussi divers que Virgile, Michelet, Byron, Hugo, Sartre ou Novarina, couvrent une recherche approfondie sur l’animalité humaine. Elles analysent cette position centrale que l’animal occupe dans l’imaginaire artistique des créateurs, comme support et illustration de l’inspiration poétique elle-même. Mais, par-delà les figures de l’animalité, elles offrent aussi une réflexion détaillée sur notre identité poreuse et le brouillage des limites du sujet humain, soumis aujourd’hui à un questionnement plus que jamais nécessaire. C’est donc à une véritable ontologie de la créativité que l’auteur nous convie.
GE BGE Magasins : BGE Tbb 2901

Zola, E. (2004). La bête humaine. Projet Gutenberg.
Description : La bête humaine, c’est le conducteur de train Lantier, le fils de la pauvre Gervaise de L’Assommoir et la victime d’une folie homicide. S’il désire une femme, un atroce désir de sang l’étreint. La bête humaine, c’est aussi sa locomotive à vapeur, la Lison, une puissante machine aimée et entretenue comme une maîtresse. Avec elle, il affronte une tempête de neige sur la ligne Paris-Le Havre et une effroyable catastrophe ferroviaire. C’est Séverine aussi, une femme douce qui aide pourtant son mari à tuer et projette de l’éliminer à son tour pour pouvoir vivre sa passion avec Lantier. Dans cette fresque tourmentée d’amour et de mort, Zola peint la part sauvage de l’homme, qu’il soit bourgeois ou employé des Chemins de fer français. C’est en vain que l’homme maîtrise la machine s’il ne se maîtrise pas lui-même (Babelio).
Disponible en ligne ici

 

Arts et Multimédia


Flutsch, L., Weber, S., & André, S. (2017). Trop c’est trop ! : Mythes et limites. [Enregistrement vidéo]. Gollion : Infolio.
Description : Dans l’Antiquité, les humains qui cédaient à la démesure commettaient le crime d’hubris (hybris en grec). Mettant en danger l’équilibre et l’harmonie (cosmos) du monde créé par les dieux, ils provoquaient le désordre et le dérèglement (chaos). Et les châtiments étaient terribles. Aujourd’hui, Homo sapiens marque la planète au point d’y instaurer sa propre ère : l’Anthropocène. Maître du monde, il aspire désormais au pouvoir divin : créations transgéniques, transhumanisme, intelligence artificielle, désirs d’immortalité…
Exemples, projections et fantaisie à l’appui, le supermarché HUBRIS reflète les dérives modernes, avec en fin de parcours l’inéluctable passage à la caisse… À moins d’emprunter une issue de secours ? Une démarche à la fois dérangeante et alarmante de mettre en perspective, entre hier et demain, mythes antiques et limites éthiques (Infolio). Catalogue d’exposition
GE BGE Magasins : BGE Vf 4962
Voir le descriptif de l’exposition ici

Szifrón, D., Santaolalla, G., & Almodóvar, P. (2015). Les nouveaux sauvages (Relatos salvajes). [Enregistrement vidéo]. [Zürich] : Twentieth Century Fox Film.
Description : L’inégalité, l’injustice et l’exigence auxquelles nous expose le monde où l’on vit provoquent du stress et des dépressions chez beaucoup de gens. Certains craquent. Vulnérables face à une réalité qui soudain change et devient imprévisible, les héros de ce film franchissent l’étroite frontière qui sépare la civilisation de la barbarie. Une trahison en amour, le retour d’un passé refoulé, la violence enfermée dans un détail quotidien, sont autant de prétextes qui les entraînent dans un vertige où ils perdent les pédales et éprouvent l’indéniable plaisir du pétage de plombs [Filmages.ch].
GE HEDS Champel : libre-accès : HEDS DVD 63
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O’Rourke, D. (2006). « Cannibal tours ». [Enregistrement vidéo]. Cairns (Queensland) : CameraWork Pty.
Description : Le réalisateur a suivi un groupe de touristes européens et américains dans leur excursion sur le fleuve Sépik, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Retournant la caméra contre eux, il les observe à leur tour comme une étrange tribu. A travers leur comportement de consommateurs et le regard que ces « civilisés » portent sur les Papous, il remet en cause une civilisation qui a perdu le respect de l’autre et donc le respect d’elle-même. Si les Papous ont abandonné depuis longtemps leurs pratiques cannibales, aujourd’hui les véritables cannibales, suggère Dennis O’Rourke, sont les touristes.
GE Uni Mail : espace audiovisuel : 305.8 CANN

Renoir, J., Zola, E., & Kosma, J. (2005). La bête humaine (Jean Renoir : l’essentiel 2.1). [Enregistrement vidéo.] Boulogne : Studio Canal.
Description : Témoin d’un meurtre commis par Roubaud, chef de gare au Havre, Jacques Lantier, mécanicien de locomotive, devient l’amant de Séverine, la femme de l’assassin. Ce secret les rapproche et Séverine incite Lantier à tuer Roubaud qu’elle déteste. Mais Lantier souffre d’un terrible mal qui l’empêche de vivre ses passions amoureuses.
GE Uni Mail : espace audiovisuel : 791.43 RENO/22
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Kubrick, S., & Burgess, A. (2001). Orange mécanique (Collection Stanley Kubrick [Enregistrement vidéo]). [Paris] : Warner Home Video France.
Description : Adapté du roman éponyme d’Anthony Burgess, Orange Mécanique suit la montée de la psychose d’Alexandre de Large (Malcolm McDowell), chef de la bande des droogies, à travers des actes répétés de violence, de sadisme et de terreur. Mais le gang va se heurter au gouvernement et des scientifiques engagés pour les remettre dans le droit chemin, coûte que coûte. Elu meilleur film de l’année 1972 par le New York Film Critics Circle, Orange mécanique est l’un des plus gros succès de Warner Bros, même s’il a suscité une polémique à l’époque. En effet, des délinquants anglais s’étaient inspirés des personnages pour terroriser les habitants (Warnerbros.fr).
GE Uni Mail : espace audiovisuel : 791.43 KUBR/3
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