Le Groupe Fernand Pelloutier doit son nom à un important militant syndicaliste révolutionnaire socialiste et libertaire. Secrétaire général en 1895 de la Fédération des Bourses du Travail, Fernand Pelloutier (1867-1901) théorise le « Grève-généralisme ». Avec lui, les bourses du travail deviennent l’expression d’un syndicalisme intégral. Pensées comme des organisations de solidarité, elles sont dotées de divers services de mutualité : bureaux de placement, caisses de solidarité, caisses de maladie, de chômage, de décès. On y trouve aussi des bibliothèques destinées à permettre aux travailleurs de mieux comprendre leur situation par la fréquentation des œuvres d’Adam Smith, Proudhon, Marx, Kropotkine, Zola ou Bakounine. Pelloutier y organise également des cours du soir et ambitionne de réaliser un musée du travail : il convenait, en effet, que l’opprimé, selon Pelloutier, s’éduque pour acquérir « la science de son malheur », pour s’émanciper.
Considérant qu’elle ne se réduit pas au seul périmètre de l’isoloir, le Groupe Fernand Pelloutier s’attachera à penser la citoyenneté en l’élargissant à toutes ses dimensions sociales.
Constitué de personnes en situation d’addiction, accompagné par le photographe Steeve Iuncker, le présent groupe a aiguillonné son propos en:
– découvrant Soulever la politique de Denis Guénoun, à La Comédie de Genève,
– interrogeant la fabrique de la ville grâce à l’exposition Architectures de papier de la Cité Chaillot programmé dans les galeries de Forum Meyrin,
– visionnant le film du réalisateur finlandais Aki Kaurismaki, Le Havre à Fonction : cinéma à Genève,
– et, enfin, en dialoguant avec le philosophe et parrain de La Marmite Alain Badiou dans les murs de la Maison de Rousseau et de la littérature, à Genève.
Carnets de bord
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