Zahra Ali est une sociologue française, qui travaille sur les questions de genre et de racisme en relation avec l’Islam. Ses travaux portent notamment sur le féminisme musulman.
Fille de réfugiés politiques irakiens, elle arrive en France dans les années 1980. À 15 ans, elle milite dans une association de femmes musulmanes à Rennes, puis s’engage en 2004 dans le collectif « Féministes pour l’égalité ». Elle s’oppose à la marginalisation dont sont victimes les femmes voilées, y compris par des militantes féministes, et porta un temps elle-même le voile.
Docteure à l’EHESS, elle est chercheuse dans cette école ainsi qu’à l’Institut français du Proche-Orient. Elle a soutenu sa thèse intitulée « Les femmes de l’Irak d’après-Saddam : enjeux et articulations entre genre, nation et religion » ; ses travaux soutiennent l’idée d’un féminisme « décolonial » non universaliste.
Zahra Ali, s’inspirant des travaux de Nacira Guénif-Souilamas, condamne l’interdiction du port du foulard islamique dans les écoles et du niqab dans les lieux publics, et le compare avec d’autres appels au dévoilement des femmes en contexte colonial. Elle a notamment publié Féminismes islamiques (La Fabrique, 2012).