Essais, témoignages, fiction


Cassady, N., & Wallendorf, F. (2015). Dingue de la vie & de toi & de tout : Lettres, 1951-1968. Le Bouscat : Finitude.
Résumé : Neal Cassady n’était pas seulement l’amant d’Allen Ginsberg ou la source d’inspiration de Jack Kerouac. C’était aussi un prosateur hors pair, qui écrivait comme il vivait, à deux cents à l’heure. Mari sombre et instable, voyageur acharné, écrivain brillant et rongé par le doute, père fou d’amour pour ses gosses, il fonce droit vers la mort, sans jamais reprendre son souffle.

Ausländer, R. (2011). Je compte les étoiles de mes mots. Genève : Héros-Limite.
Résumé : « La collection « Feuilles d’herbe » propose dans une édition bilingue un recueil de poésie de Rose Ausländer traduit par les soins d’Edmond Verroul. Ce recueil, le dernier de la poétesse, s’intitule « Je compte les étoiles de mes mots ». Eloignés du lyrisme et de l’obscurité, les poèmes, très courts, forment de petites phrases, qui ne sont pas sans ressembler dans leur brièveté et leur fragilité aux haïkus japonais. La recherche de la simplicité ainsi que celle de Dieu traversent de manière diaphane l’ensemble de ces poèmes de la fin et de la finitude. La poète se consacre à la nuit, trois ans avant le grand arrêt, le grand regret. Cette fois l’exil est un retour chez soi, de l’autre côté, dans l’absolument inconnu. »

Damon, B. (2015). Ariana. Genève : Héros-Limite.
Résumé : « Quatre saisons. Des poèmes au jour le jour. Quelques nuits en complément. Passant du lyrisme retenu à l’ironie, Benoît Damon poursuit une méditation sur le temps et la finitude. Les journées sont la mesure définie par l’exigence poétique. Les lieux reviennent. Entraîné par l’urgence de résister à l’appel du « Bonhomme Néant » autant qu’à « la danse macabre demain » et à la force d’attraction du silence, l’auteur interroge les êtres, le monde alentour tels qu’ils vont. Discrets au début du recueil, le parc et le musée Ariana vont exercer un attrait grandissant ; au fil des pages, ils deviennent des lieux d’ancrage, mais aussi des lieux de rencontres  : tantôt avec certains habitués du parc, tantôt avec certaines pièces exposées dans les galeries du musée où Benoît Damon prend l’habitude de déambuler quotidiennement. Découverte, approfondissement des lieux par une fréquentation assidue : rencontres entre les vifs et les morts, les arts et les cultures, le passé et le présent. Benoît Damon se surprend à parler aux inconnus sur le chemin ou à dialoguer avec les contemporains qui l’auront accompagné durant une année ou plus  : et l’on retrouve des poètes aussi divers que Perse, Eliot, Cummings ou Stevens, Vallejo ou Heraud, Su Dongpo et Ryokan, Ronsard, Ponge et Queneau « qui aimait bien marcher les pieds dans l’eau », ou encore Brautigan et son chapeau. »

Leonetti, J. (2015). C’est ainsi que les hommes meurent. Paris: Plon.
Résumé : Par nature, l’homme est voué à souffrir et à mourir. Comment le préparer à affronter ces maux qui s’inscrivent à l’horizon indépassable de sa vie terrestre : telle est la question fondamentale qui hante l’esprit humain et à laquelle toute société est amenée à répondre. Par la religion, pour offrir une explication à l’angoisse de l’homme. Par des remèdes et des soins, pour différer la mort. Par des rites, pour la conjurer ou l’accompagner. Par la réflexion et la méditation, propres à l’espèce humaine, pour définir une éthique du comportement face à l’incompréhensible finitude de l’existence. Dans ce combat prométhéen, l’homme a fait reculer les barrières de l’inconnu, dissipé bien des mystères de la vie et fait progresser sans cesse les savoirs et les techniques des sciences de la vie. Mais toujours infranchissable, la ligne qui demeure à l’horizon lui rappelle qu’il est vivant sur cette terre, mais que demain il sera mort, c’est-à-dire autre ou rien. De cette confrontation ou Jean Leonetti s’est illustré en France, notamment par le vote de la loi qui porte son nom, ce livre dense et lucide est l’expression.

Littérature spécialisée


Carol, A. & Renaudet, I. (dir.) (2013). La mort à l’œuvre. Usages et représentations du cadavre dans l’art. Aix-en-Provence: Presses universitaires de Provence.
Résumé : Dans l’histoire des attitudes collectives face à la mort, les oeuvres d’art constituent une source dont l’intérêt a été souligné par les travaux de Michel Vovelle ou de Philippe Ariès. Peu d’études spécifiques ont pourtant été consacrées à ce qui incarne la mort à l’oeuvre, c’est-à-dire le corps mort, et à ses représentations artistiques en tant que tel. C’est donc l’objet cadavre et les façons dont l’art l’utilise, se l’approprie et le met en scène que ce livre entend explorer, en les confrontant aux relations que les sociétés passées et présentes entretiennent avec la mort. Littérature gothique, photographies mortuaires, tableaux académiques, installations contemporaines, gravures satiriques, gastronomie, opéras, reliquaires contemporains et autres formes d’expression créatrices sont ainsi convoqués par des historiens de la mort, du corps et de l’art pour déchiffrer les fluctuations des sensibilités et des familiarités. Face à la multiplicité des entrées possibles, le choix s’est fait d’une approche selon trois questions simples : à quelles conditions et selon quelles normes esthétiques, à un moment donné, le cadavre peut-il devenir un objet d’art ? Quelles sont dans ce cas ses fonctions dans le dispositif artistique ? Et enfin, quelles relations le cadavre entretient-il avec l’art funéraire – en d’autres termes, comment l’art de la mort se nourrit-il de son propre objet ?

Bejjani, G. (2014).Humanisme et art. International Review of Education, 60(3), 391-405.
Résumé : En quoi le domaine artistique tient-il une place majeure dans l’humanisme au XXIème siècle ? La pensée grecque accorde à l’art une finalité : rendre l’homme meilleur par la représentation du mal et la purgation de ses passions. L’engagement littéraire du XIXème siècle considère l’art dans sa mission édifiante et pendant deux siècles, le penseur associe l’art aux principes du bien et du bon, de la liberté et de la résistance à l’oppression, dans un mouvement général de nécessaire entre les hommes, qui passe par l’attention aux expériences d’autrui. La littérature, et aujourd’hui le cinéma, travaillent le mieux à défendre les valeurs humaines. Toutefois, la culture ne se reconnaît pas seulement dans sa visée éthique, elle se renforce par une rêverie purement qui devient la seule vérité de la création. L’aspiration à la beauté rappelle à l’homme qu’il n’est pas une espèce ordinaire, mais une réminiscence de qui s’objective dans l’œuvre d’art. Ainsi la quête est le propre des artistes qui se relaient dans l’histoire pour atteindre l’essence spirituelle, le centre cosmique du monde. La artistique constitue la vocation ultime de l’humanité qui retrouve sa part la plus élevée et la plus en essayant toujours de fixer l’illumination, de dialoguer avec le transcendant, et peut-être, de dépasser sa finitude.

Bernaud, J. (2016). Le « sens de la vie » comme paradigme pour le conseil en orientation. Psychologie Francaise, 61(1), 61-72.
Résumé : S’orienter dans le monde d’aujourd’hui nécessite de poser la question fondamentale du sens que l’on compte donner à sa vie. Si cette question était peu traitée dans la recherche, son intérêt est réaffirmé par le développement de nouveaux courants autour du « » et de la psychologie positive. Cet article expose les différentes composantes (philosophiques, théoriques et empiriques en psychologie) des travaux sur le sens de la vie. Il vise à démontrer l’utilité et l’unité du concept pour l’orientation professionnelle et à modéliser les principes théoriques qui fondent son organisation. Enfin, sont esquissées des pistes nouvelles au niveau de la conception de méthodes d’accompagnement en orientation et les avancées nécessaires pour la recherche afin de traiter des questions non encore résolues.

Badiou, A., & Tsai, G. (2010). Fini et infini. Montrouge: Bayard.
Résumé : Il fallait sans doute un philosophe de l’ampleur d’Alain Badiou pour discuter d’une manière accessible de notions aussi denses. Tour à tour religieuse (Dieu est infini), mathématique (il existe un calcul de l’infini), physique (est-ce que l’univers est infini ?) et aussi philosophique, la question de l’infini ne peut se séparer de celle de fini. L’homme est fini puisqu’il meurt. Comment un être fini peut-il comprendre ce qui est infini ?

Tosel, A. (2012). Spinoza ou l’autre. Harmattan.
Résumé : Pourquoi Spinoza ne cesse-t-il de nous provoquer à penser aujourd’hui encore ? Pourquoi des philosophes aussi différents, voire opposés, que Gilles Deleuze, Louis Althusser, Toni Negri cherchent-ils encore en sa pensée des éléments pour donner à la perspective de l’émancipation une nouvelle impulsion, un nouveau souffle ? Sa démarche consiste à penser la finitude contre la démesure de tout projet de maîtrise des choses et des hommes. Mais elle n’exclut pas l’infini, elle l’implique.

Multimédia


Bergman, I. (2007). Ville portuaire ; Le septième sceau (Les films de ma vie). [Enregistrement vidéo] [Lieu de publication non identifié] : Opening.
Résumé : Au XIVe siècle, un chevalier et son écuyer, après dix ans passés aux croisades, sont de retour en Suède où fait rage une épidémie de peste. Sur une plage déserte le chevalier rencontre la Mort et lui propose une partie d’échecs afin de retarder l’échéance, le temps de trouver des réponses à ses problèmes métaphysiques : Dieu existe-il ? La vie a-t-elle un sens ? L’épidémie de peste est-elle celle dont parle l’Apocalypse ? Tandis que l’écuyer professe l’idée de néant, le chevalier refuse de le croire.

Fluhr, S., & Coche, D. (2014). La petite étincelle. [Enregistrement vidéo] Strasbourg: Dora films SAS.
Résumé : En Alsace, Solange Fernex est une pionnière de l’écologie au moment où on ne parlait pas encore d’écologie. Quand je la contacte en 2006 pour faire un portrait d’elle et de son parcours, elle me demande de faire vite car ses jours sont comptés en raison d’un cancer. Ce film retrace nos rencontres où s’expriment ses souvenirs des actions les plus marquantes menées pour préserver la vie menacée par une idéologie de profit et de compétitivité, de « bulldozer » disait-elle. Ce film est également pétri par ses convictions de lutte non-violente et positive, convictions jamais lâchées, avec à l’appui, des images d’archives tournées par elle sur différents lieux d’occupations de terrain et de manifestations de protestation. Enfin, ce film porte aussi la question de la finitude, Solange Fernex étant décédée avant son aboutissement. En quelque sorte, un testament qu’elle adresse au monde qui nous entoure et à son devenir.

Moretti, N. (2015). Mia madre. [Enregistrement vidéo] [Lieu de publication non identifié] : 01 distribution.
Résumé : Margherita est une réalisatrice en plein tournage d’un film dont le rôle principal est tenu par un célèbre acteur américain. À ses questionnements d’artiste engagée, se mêlent des angoisses d’ordre privé : sa mère est à l’hôpital, sa fille en pleine crise d’adolescence. Et son frère, quant à lui, se montre comme toujours irréprochable. Margherita parviendra-t-elle à se sentir à la hauteur, dans son travail comme dans sa famille ?