Dom Juan ou Le Festin de Pierre
projet dirigé par Jean Lambert-Wild et Lorenzo Malaguerra

Dom Juan hurle aux loups dans une forêt tropicale. C’est le retour du clown Grandblanc incarné par Jean Lambert-Wild, les cheveux rouges sang. Il joue avec la vie et la mort, à la roulette russe, pistolet à la main. Sa folie destructrice contraste avec le calme de Sganarelle, qui tempère les ardeurs de son maître. Jean Lambert-Wild incarne un Dom Juan farcesque. “Mais le premier rôle de la pièce, c’est Sganarelle” se plait à souligner Jean Lambert-Wild, comme pour mieux mettre en avant son partenaire, Steve Tientcheu, comédien inconnu sur les planches.

Un destin hors du commun. Il débute le théâtre sur le tard, à 25 ans en découvrant l’existence du Cours Simon un peu par hasard alors qu’il était agent de sécurité dans un cabinet médical. Depuis dix ans cet enfant de la cité des 30000 d’Aulnay-sous-Bois fait beaucoup de cinéma. Et c’est dans un film documentaire sur sa vie, La mort de Danton, réalisé par Alice Diop que Jean Lambert-Wild et Lorenzo Malaguerra découvrent ce géant d’1m96. Ils ont un coup de foudre pour l’homme et pour le comédien. C’est la première fois depuis sa formation qu’il joue au théâtre dans une grosse production. Il tient le rang face au côté fantasque de Jean Lambert-Wild, avec la fragilité touchante d’un débutant, méticuleux, soucieux d’être à la hauteur. Et il est au rendez-vous.

En délocalisant la pièce de Molière sous les Tropiques, dans une plantation de tabac, le metteur en scène assume les libertés qu’il prend avec l’œuvre, pour lui enlever un peu de son côté séducteur, pour lui ajouter la noirceur cynique d’un tyran démoniaque en proie avec la mort. Dom Juan dirige donc une plantation de tabac, peut-être à La Réunion, le département de naissance de Jean Lambert-Wild. Ses serviteurs, en plus de Sganarelle, sont trois acteurs-musiciens suisses de la Compagnie de l’Ovale, personnages aussi facétieux que leur maitre. Ils donnent au spectacle une touche “cabaret” sympathique avec cependant des digressions inutiles comme une chanson à la gloire de la cigarette (…).

Jean Lambert-Wild a conçu avec Stéphane Blanquet une scénographie somptueuse faite de porcelaine et de tapisseries en s’appuyant sur le savoir-faire de l’artisanat local.

Rédaction : Stéphane Capron, www.sceneweb.fr

Site du Crochetan

 

La Vie est belle
de Philip Grecian d’après le film de Frank Capra dans une mise en scène de Stéphane Daurat

C’est l’histoire extraordinaire d’un homme ordinaire qui, par sens du devoir et de la famille, a mis ses rêves de côté pour se consacrer aux autres. Une veille de Noël, harcelé par un banquier sans scrupule et désespéré, il songe à mettre fin à ses jours. C’est alors que le Ciel dépêche à ses côtés un ange gardien afin de l’aider à sortir de cette mauvaise passe… La Vie est belle s’inspire et reprend le titre d’un célèbre film de Frank Capra, un conte résolument optimiste et humaniste. Une fable qui, sur fond de critique sociale, nous porte à croire en l’homme, et nous rappelle que chacun, si humble et anodin qu’il soit, a sa place : unique et indispensable. « Cette fable moderne sur la bonté nous est restituée avec éclat. La joie et la vérité de la comédie ont, ici, une profondeur aérienne. »

Rédaction: Web théâtre

Site du Théâtre de Valère