Littérature spécialisée

Heimpel, D., & Taher, S. (2018). Les défis du pluralisme : Au-delà des frontières de l’altérité. Montréal, Québec: Presses de l’Université de Montréal.

Description: La pluralité – qu’elle soit ethnoculturelle, linguistique, religieuse, de genre ou sexuelle – caractérise l’ensemble des démocraties libérales occidentales. Néanmoins, elle est souvent présentée comme un « problème » dans les discours publics. On juge que cette altérité menace l’image dominante de la société, image fondée sur l’idée d’une « vraie » communauté et des individus qui devraient la composer. Comment se construisent les récits d’exclusion, de marginalisation et de stigmatisation à l’égard de groupes sociaux aussi divers que les femmes ou les peuples autochtones ? Comment différentes formes de pluralité sont-elles mises en opposition quand on les accuse d’altérer les valeurs, les normes, la culture et l’identité de la société majoritaire ? En s’inspirant de divers cas en Europe et en Amérique du Nord, les auteurs de cet ouvrage examinent ces questions politico-pratiques et normatives selon une perspective de théorie politique. Ils fournissent des analyses permettant à la fois de comprendre les dynamiques en cours dans les démocraties libérales et de formuler des propositions pour répondre aux défis qu’elles soulèvent.

 

Belarouci, L. (2014). Restaurer les liens détruits. À propos d’un dispositif de soins dans un village victime d’un massacre collectif. Pratiques Psychologiques, 20(2), 69-82.

Description: Le terrorisme, tel que l’a connu l’Algérie, est organisé avec pour principal objectif la destruction de l’ensemble de la communauté. En effet, à travers les atrocités commises, les attentats et les massacres collectifs… c’est l’ensemble de la population qui vit sous la terreur. Les assassinats et la destruction de lieux hautement symboliques tels que les maisons, les écoles… qui représentent en fait les « contenants » d’une communauté, vont favoriser la destruction des liens familiaux et des liens communautaires. La réponse à apporter à ce type de situation ne peut être que collective, dans le cadre d’une approche collective et de pratique de réseau.

 

Jezo-Vannier, S. (2013). Contre-culture(s) : Des Anonymous à Prométhée. Marseille: Mot et le reste.

Description: Qu’y a-t-il de commun entre les quakers et Barbe Noire? Entre les hippies, les beatniks et les communards du XIXe siècle? Entre les Indignés, les hackers, ces nouveaux pirates de la cyberculture, et Prométhée? C’est ce que cet ouvrage se propose de vous expliquer.  » Contre-culture(s)  » dépeint une histoire originale des dissidences à partir des années deux mille et en remontant jusqu’à l’antiquité grecque, au seuil de notre civilisation judéo-chrétienne. Si le terme de  » contre-culture  » a été théorisé dans un cadre très précis, celui de la contestation tous azimuts des turbulentes années soixante, l’auteur a voulu remonter le temps pour écouter les voix dissidentes qui se sont fait entendre, explorer les microsociétés qui ont tenté de se pérenniser en marge de l’ordre établi. Vaste panorama historique des tentatives de rébellion et de réalisation d’utopies, « Contre-culture(s), des Anonymous à Prométhée » permet de remonter la riche lignée de la logique contestataire, d’en dresser une sorte de généalogie, de rétablir la voix des vaincus.

 

Martin, J., Laieb, N., & Besse, M. (2013). Vous avez dit communautaire [dossier]. VST : vie sociale et traitements : revue des équipes de santé mentale 117, 20-81

Description: Les communautés éducatives, les pédagogies et les thérapies appuyées sur l’institutionnel, les actions militantes collectives (DAL, squats associatifs…), les ateliers santé-ville : voilà des utopies bien concrètes. Mais cela se diffuse peu ; sauf exceptions, l’action sociale et la psychiatrie restent bien éloignées des pratiques collectives, coopératives, égalitaires. Est-ce que, au-delà des programmes de formation des travailleurs sociaux, le communautaire fait peur avec la crainte du communautarisme ? Est-ce parce qu’il paraît dangereux de restituer du pouvoir aux usagers, et plus largement aux citoyens ? C’est que « faire du communautaire », ce n’est pas qu’une technique, c’est d’abord un choix politique, car c’est faire société autrement. L’utopie est peut-être là, dans cet objectif global ? Ce dossier explore ces utopies en action.

 

Essai, roman, témoignage

Buber, M., & Bourel, D. (2018). Communauté : (Gemeinschaft). Paris: Eclat.

Description: Depuis la fréquentation des cercles anarchistes autour de son ami Gustav Landauer, jusqu’à l’enthousiasme suscité par le mouvement des kibboutz en Palestine juive où il émigre en 1938, Martin Buber (1878-1965) est revenu sans cesse sur l’idée de communauté (Gemeinschaft), où se forge et s’inscrit sa philosophie du dialogue, dont les implications sociales et politiques sont immenses. Ce volume rassemble six essais inédits en français, rédigés entre 1900 et 1953, où surgissent bien des questions qui, aujourd’hui encore, taraudent notre société.

 

Alexander, S. (2017). Entropia : La vie au-delà de la civilisation industrielle. Paris: Libre et Solidaire.

Description: Dans les années 2030, la civilisation industrielle s’effondre ; une communauté insulaire du Pacifique Sud se retrouve alors définitivement isolée du reste du monde. Sans autre choix que de construire une économie autarcique avec des sources d’énergie très limitées, cette communauté se lance dans la création d’un mode de vie plus simple qui pourra s’épanouir jusque dans un lointain avenir. Avant tout déterminés à transcender les valeurs matérialistes de l’Ancien Monde, ses membres s’engagent à mener une existence de simplicité matérielle, convaincus que c’est la voie la plus sûre vers la véritable liberté, la paix et la prospérité durable. Soixante-dix ans plus tard, en l’an 2099, un habitant de l’île décrira les résultats de cette remarquable expérience de vie qu’est Entropia, avec son économie « désindustrielle », ses institutions politiques aux antipodes de la démocratie représentative, l’omniprésence de l’art dans cette société de la simplicité.

 

Bayamack-Tam, E. (2018). Arcadie : Roman. Paris: POL.

Description: « Si on n’aimait que les gens qui le méritent, la vie serait une distribution de prix très ennuyeuse. » Farah et ses parents ont trouvé refuge en zone blanche, dans une communauté libertaire qui rassemble des gens fragiles, inadaptés au monde extérieur tel que le façonnent les nouvelles technologies, la mondialisation et les réseaux sociaux. Tendrement aimée mais livrée à elle-même, Farah grandit au milieu des arbres, des fleurs et des bêtes. Mais cet Eden est établi à la frontière franco-italienne, dans une zone sillonnée par les migrants : les portes du paradis vont-elles s’ouvrir pour les accueillir ? (www.payot.ch)

 

Film

Berghe, D. (2010). My queen Karo. [Enregistrement vidéo] Lieu de publication non identifié: Lumière.

Description: Amsterdam. Karo, dix ans, grandit avec ses grands-parents dans une communauté hippie dans les années soixante-dix. Fille unique, elle mène une existence insouciante dans ce monde utopique pour adultes. La règle de la communauté veut que tout le monde partage tout dans le squat, mais il s’avère bien vite que tous ne sont pas capables de respecter ces idéaux, ce qui entraîne Karo dans le feu des conflits internes qui commencent à diviser le groupe. Karo prend conscience que rien n’est éternel.

 

C’était l’île de nos rêves : 30 ans de vie alternative à Sarakiniko = Aussteiger – Auf der Suche nach dem Paradies (Vivre autrement). (2009). [Enregistrement vidéo] Lieu de publication non identifié: ZDF [prod.].

Description: Retour sur l’une des utopies les plus audacieuses de la fin des années 70 : la communauté de la presqu’île de Sarakiniko, dont il ne subsiste aujourd’hui qu’une cinquantaine de membres. En 1978, un tract est distribué dans plusieurs villes allemandes : « Nous cherchons une centaine de personnes assez folles pour s’installer sur une île et y développer un nouveau type de société. » Son auteur : Wido Buller, un artiste de Cologne. Très vite, son projet rassemble deux cents aventuriers prêts à troquer leur quotidien contre la vie en communauté. Parmi eux, des hippies et des écologistes, mais aussi des imprimeurs, des paysagistes et des enseignants qui, avec 10 000 deutsche Mark d’apport chacun, décident de créer une SARL. Objectif : acheter des terrains sur la presqu’île de Sarakiniko, à Ithaque, pour y construire des logements, des infrastructures, se lancer dans l’agriculture bio et la production artisanale. Le réalisateur Thomas Schmitt, qui avait filmé les débuts de l’aventure et l’apparition des premières tensions au sein du groupe, est retourné sur Sarakiniko où vivent encore une cinquantaine de personnes… Diffusé sur Arte le 18 juillet 2010

 

Colomer, H. (1996). Monte Verità : L’utopie d’un nouvel âge (Les mercredis de l’histoire). [Enregistrement vidéo] Paris: AMIP [prod.].

Description: Monte Verità a été, au début du siècle, une communauté où se sont établis des artistes et des originaux remarquables à la recherche de la bonne nature, du triomphe des instincts et d’une purification de la civilisation industrielle. A travers la destinée de trois de ces précurseurs du New Age (Gusto Gräser, Erich Mühsam, Rudolf von Laban), qui seront récupérés ou anéantis par le nazisme, c’est la crise idéologique allemande de cette époque-là qui est abordée.