Retour sur Le Dernier des hommes

Marie-Thérèse : moi ce qui m’a choquée c’est l’image de l’escalier qui descend jusqu’aux toilettes. C’est très sombre. C’était triste ce pauvre homme écrasé par sa pile de linge que l’on envoie au fond des lavabos, il est un peu abandonné. Ça symbolise la chute sociale, la descente aux enfers.
Aurore : moi je retiens ce tourniquet qui tourne, qui tourne trop longtemps, c’est comme si l’on veut montrer la fin : la roue va tourner pour lui.
Echange avec Jean-Luc : à un moment il rentre dans l’hôtel par le tourniquet et voit un autre homme portant le même habit que lui, il est choqué. C’est comme s’il voyait le prochain arriver et prendre sa place, au suivant, etc.
Je trouve de l’injustice à 2 moments dans ce film : la première fois c’est lorsque le directeur le relègue aux toilettes, sur le papier qu’il lui remet il est écrit qu’on le change de poste pour cause de « sénilité », cet homme n’est pas du tout sénile il est juste âgé.
La deuxième fois c’est lorsque sa famille découvre la vérité, j’ai trouvé ça très dur le moment où sa femme rentre dans les toilettes et y découvre son mari dans son nouveau travail, elle a une expression du visage très forte, elle le regarde comme si elle l’avait découvert en train de la tromper ou de commettre un crime affreux alors qu’il a seulement changé de poste, puis elle s’enfuit en courant. Plus tard quand il rentre on pourrait espérer que sa femme a réfléchi et réalisé que ce n’est pas si grave, mais non, il rentre dans la maison et toute sa famille (à qui il a sûrement tout donner toute sa vie) le renie sans qu’il puisse dire mot. Ça c’était triste pour moi.

Mimi : il était fier d’être portier, tout le monde l’appréciait ; mais la façon dont on lui arrache son costume, avec le bouton qui tombe, ça c’est humiliant.
Quand il avait son costume il avait le respect des gens mais sans son costume on l’ignore.
Le directeur lui parle très sèchement, il est trop vieux alors il le met de côté et un jeune prend sa place.
L’image aussi du petit garçon que les autres enfants « bizute » m’a touchée, il était par terre, tout recroquevillé… L’homme lui a donné des bonbons, c’est un homme gentil. Et après tous les gamins lui tombent dessus (sur l’enfant) pour lui prendre les bonbons.
Je n’ai pas compris la deuxième fin, je pensais que le film se terminait à la première fin, qu’il mourait dans les toilettes, lorsque le veilleur de nuit lui met la veste dessus.
Je ne comprends pas pourquoi ils ont mis une seconde partie. Ils auraient dû continuer cette première fin. Je n’ai pas aimé quand il mangeait beaucoup, j’étais mal à l’aise, trop de nourriture. Je n’ai pas aimé cette seconde fin.
Aurore : les 2 fins étaient extrêmes, c’était tout ou rien, c’était noir ou blanc il n’y avait pas de gris, pas de juste milieu.
Alice : c’était un homme qui se tenait très droit, qui était très fier. Mais dès qu’on le relègue aux toilettes, qu’on lui arrache son costume il se courbe et prend 10 ans d’un coup. On le met aux toilettes parce qu’il est « trop vieux » mais quelque part c’est ça qui le rend vieux.
Delphine : la première injustice que j’ai relevée dans le film, c’est lorsque le portier fatigue et que le directeur de l’hôtel le voit, ensuite il le note sur son bloc-notes mais sans rien lui dire. J’ai trouvé ça cruel.
J’ai trouvé trois points communs entre le film Le Dernier des hommes et la pièce La Boucherie de Job : le profit, la fierté et l’humiliation.
Michèle : c’est pas si simple les films muets mais je regarde les expressions des visages et grâce à ça je comprends. Avec mon mari c’était pareil, on regardait des films en arabe, moi je ne comprenais pas l’arabe mais grâce à l’expression du visage des acteurs je comprenais le film.
J’ai été touchée par la scène de la petite fille « bizutée ». Nous aussi nous étions habillés comme ça autrefois.
C’est encore une réalité d’aujourd’hui que les patrons prennent les employés de haut.
J’ai été touchée par le veilleur de nuit parce que c’est le seul à être solidaire avec lui.
J’ai été choquée par les commères parce que ça aussi c’est encore beaucoup d’actualité.

Laurence (par téléphone avec Cathy) : j’ai beaucoup aimé rentrer dans le noir et blanc, je me suis laissée prendre par le personnages et par l’action. Etre ensemble cela m’a aidée à regarder ce film, j’ai trouvé ce film très touchant.
La deuxième fin n’est pas une bonne fin, la bonne fin aurait été de lui rendre son travail. On voit qu’il rêve et son rêve c’est dans son travail, c’est ça son vrai rêve, sa fierté. Il ne rêve pas de billets de banque. Dans les rêves qu’on fait il y a des choses vraies qui ressortent.
Dans la deuxième fin il a du cœur pour celui qui a eu du cœur avec lui et il ne rend pas la méchanceté à ceux qui ont été méchants envers lui.

Cathy : les gens se moquent de lui parce qu’il a perdu son travail, il perd la reconnaissance des autres, il perd sa fierté, sans son costume il n’est plus rien. Et le plus triste c’est que lui aussi il ne se sent plus rien. Malgré tout il reste un homme mais lui-même ne se sent plus rien.
Il y a de la violence dans ce genre de quartier, mais c’est la misère qui est violence. Moi lorsque j’ai vécu dans un quartier très pauvre aux Philippines j’ai été témoin de gestes de solidarité, mais c’est aussi beaucoup parce que c’est une question de survie.
Souvent on se comprend quand on vit la même expérience.
Il y a la question du mépris d’hommes envers d’autres hommes. La question des discriminations.

Ana : on se sent différents, humiliés, je me suis trouvée dans des situations où je me sentais à part, moins que rien.
Par exemple : j’ai vécu dans une famille, à la campagne. On vivait pauvrement. Portugaise, je me souviens d’un voyage à Lisbonne avec mes cousines (plus fortunées que moi) lorsque j’avais 8 ans environ. Le voyage en bus était très long. A l’arrivée, je me souviens j’avais peur, j’avais faim. Lorsque nous sommes arrivés mes cousines et leurs parents sont allés manger dans la salle à manger mais moi on m’a laissée dans la cuisine. Mon corps ressentait que ce n’était pas juste, pas normal. Je ne connaissais pas encore ce mot d’ « injustice » mais ce jour là j’ai senti cette différence.
Après ce voyage je n’ai plus jamais rien voulu de mes cousines, même leurs habits qu’elles me donnaient je ne les voulaient plus.

Delphine : moi j’ai vécu la même expérience mais à l’inverse. J’ai grandi dans une cage dorée, j’ai été exclue à l’école parce que j’étais différente, je n’étais pas acceptée.
Ma grand-mère était dépressive et avait dépensé toute la fortune familiale. Mon père a travaillé toute sa vie pour récupérer cette fortune familiale au détriment de la vie de famille et de ses enfants. Il y a quelques années, il a perdu une partie de son argent et il ne s’en est pas remis, il est décédé quelques années plus tard. Ma mère a été heureuse, elle était fille unique, elle voulait plusieurs enfants, mon père lui a tout donné, elle a été à l’abri.
Quand à 40 ans, je me suis retrouvée avec mes enfants, sans mari, sans travail, ce n’était pas évident. Ma mère est venue me dire « il faut que tu partes travailler ». Elle me faisait la leçon, elle était mal placée pour cela. Elle avait très peu travaillé, elle était secrétaire dans une banque, c’est comme cela qu’elle a connu mon père. Elle était mal placée pour me faire la leçon, elle qui n’a plus eu besoin d’aller retravailler durant son mariage.

Marie-Thérèse posait la question : « pourquoi des gens réussissent et pas d’autres ? Qu’est-ce que cela veut dire réussir ? » Pour moi (Delphine), c’était arriver à mes buts, à mes rêves, et je n’y suis pas arrivée.
Marie-Thérèse non plus, on est deux lésées et cela malgré la classe sociale différente.
Chantal : il est très fier cet homme mais il est aussi très fatigué, seulement il ne veut pas le montrer qu’il est fatigué. On a un costume, une prestance tous les jours mais quand on est seul chez soi, moins vu, on peut se laisser aller.
Remarque de quelqu’un (mais on ne sait plus qui) : finalement l’habit fait le moine, c’est le même homme mais juste le fait de changer d’habit lui fait perdre sa prestance.
J’ai beaucoup apprécié les effets d’image à certains moments du film, quand l’hôtel tombe sur le portier par exemple, j’ai trouvé ça intéressant, étonnant.

Jean-Luc : c’était bien de voir ce film avec vous, car c’était long, on n’est plus habitué à ce genre de film.
Lorsque tu vis l’exclusion tu es sidéré (exemple du petit enfant juif ou noir) dans l’enfance c’est une violence insupportable. Tu ne sais pas que tu es différent jusqu’à ce que quelqu’un te pointe du doigt (tu pensais être un enfant comme tous les autres jusqu’à ce que l’on te dise « toi tu es noir »)
Le nouveau portier est jeune et beau, c’est comme à la guerre il n’y a pas de sentiment, pas d’état d’âme, la machine prend du neuf, s’il y en a un qui meure on le remplace. Mais le directeur lui aussi un jour se fera remplacer.
Il n’y a pas de place dans la société pour les personnes âgées.
Même ses voisins ne le soutiennent pas, ils s’écrasent les uns les autres pour essayer de se sortir la tête de l’eau.

Marie-Thérèse : quand on est moins rentable on n’est plus utile.
Pourquoi la pauvreté ? Quelle est la base de la pauvreté ?

Marie-Thérèse (par téléphone avec Aurore) : Suite à la lecture de ces 2 questions : « Pourquoi la pauvreté ? Qu’elle est la base de la pauvreté ? » Marie-Thérèse rajoute :
D’où vient la pauvreté ? Comment ça se fait qu’il y ait autant de pauvres ? J’ai regardé les infos ils disent qu’il y a de plus en plus de travailleurs pauvres, des gens qui gagnent 1200€ (en France) et qui ne peuvent pas s’en sortir alors qu’ils travaillent.
C’est comme à Clermont-Ferrand ils viennent de fermer une usine de tabac car elle a été rachetée par une compagnie britannique qui va délocaliser. Les employés ils vont tous être au chômage, certains peut-être ils ont des crédits pour la maison, comment ils vont faire ?
Ça me fait penser à la pièce de théâtre La Boucherie de Job, à cet homme qui lutte pour garder sa boucherie et qui quand même se retrouve en bas avec plus rien.
Lorsque tu perds ton travail tu n’as plus le même train de vie, tu ne peux plus faire ce que tu faisais avant parce que tu n’as plus le même budget.
Aurore : Mais là dans le film ce n’est pas une question d’argent, il change de poste mais on ne sait pas si son salaire change ?
Marie-Thérèse : Oui là c’est pas l’argent mais c’est la dignité. Il planque son costume puis il va le rechercher pour le remettre pour rentrer chez lui. Il ne veut pas perdre sa dignité, il ne veut pas se rabaisser. Il n’est pas à son aise à cause du point de vue des gens, de son entourage. Avec l’uniforme il se sentait plus fort, il était fier et il avait une certaine importance.

Lilo (par téléphone avec Cathy) :
C’est la première fois que je voyais un film muet mais en fait j’ai vu des Charlie Chaplin et j’aimais ça. A mon travail, ils ont fait une sortie à la maison de Chaplin à Vevey mais moi je suis allé à une autre sortie. Ce serait bien d’aller visiter, il paraît que c’est bien. Les films sous-titrés c’est encore pire, car je ne comprends pas, regarder le film, les sous-titres c’est trop. C’était difficile pour moi, peut-être moins pour les autres. Les films noir et blanc, j’aime bien, c’est original. Mon père nous en passait souvent. J’ai des photos noir blanc de familles, de mariage, c’est original.
Deux moments m’ont marqué :
A un moment, on voit le quartier, les femmes sur les balcons à nettoyer les tapis. Cela m’a fait pensé à ma mère en Italie, à l’époque on faisait comme cela, on se parlait entre voisins, voisines tout en pendant son linge. Je me rappelle petit on discutait dehors, on était dehors. Ma mère elle allait au fleuve laver le linge, être ensemble, discuter, on faisait cela. Aujourd’hui, tu ne peux pas faire cela, pendre ton linge, avant personne ne disait rien. Aujourd’hui, tu fermes ta porte pas avant, en Italie, il y a aussi beaucoup de vols, ma tante s’est fait voler récemment, beaucoup de mafias, beaucoup de vols de gens de l’Est qui passent. On n’arrive plus à vivre.
Un autre moment, celui où les enfants tapaient un autre enfant, ils se moquaient de lui, ils l’ont abandonné, l’ont laissé seul.
Cela me rappelait l’époque où j’étais enfant en Italie, on se bagarrait avec d’autres enfants. Je me souviens d’une vieille dame qui tricotait dehors devant sa porte. Un autre enfant m’avait tapé, je pleurais et elle avait attrapé ce garçon en lui disant de ne plus le faire. Elle m’a fait rentrer chez elle, m’a donné un chocolat et a appelé ma mère.
Le vieil homme il a été licencié parce qu’il était vieux mais est-ce que ce n’était pas aussi lié à son aspect physique avec sa grosse moustache, ses cheveux, il n’était pas vraiment présentable. Et un patron si tu n’es pas présentable même si tu es bosseur, il te prend pas.

Jean-Marie (nous a remis en main propre un papier avec ses réactions) :
J’ai trouvé ce film superbe.
Ce qui m’a impressionné c’est de voir cet homme au début qui était droit dans sa posture et au fil du film il se courbait car il avait perdu son emploi de portier ; son directeur le reléguant dans un emploi aux toilettes.
J’ai vu que cet homme était frappé d’injustice et il ne pouvait pas se défendre par lui-même car tout était contre lui.
J’ai trouvé superbe la réalisation du film, les trucages, les déplacements des caméras et j’avais l’impression qu’on voyait toute l’équipe dans le film, il y a une osmose entre eux.

Remarques :
Lorsque le directeur le convoque et lui remet le papier qui lui explique qu’il n’a plus sa place à l’entrée mais qu’il doit désormais aller au toilettes, plusieurs personnes du groupe ont mal compris cette scène, elles pensaient qu’il était envoyé en maison de retraite.
La dame qui est avec l’homme, ce n’était pas clair, certaine personne du groupe ont pensé que c’était sa femme et d’autres ont pensé que c’était la mère du nouveau mari de sa fille.

Aurore Sanchez, volontaire ATD Quart Monde (pour la restitution)

Texte écrit par Michèle Piguet suite au visionnage du film Le Dernier des hommes 
C’est une histoire d’un portier du grand hôtel « Atlantic ». C’est un homme important et admiré de tous et il est très fier. Il occupe une fonction respectable que son costume désigne aux yeux de tous. Dans le quartier il est respecté et envié. Or un matin, en arrivant à son travail, il constate qu’il a été remplacé par un jeune. Le directeur de l’hôtel lui explique que le temps est venu pour lui de céder sa place et lui annonce sans ménagement que cette mesure est due à son grand âge. On lui arrache sa somptueuse veste qui est toute sa raison d’être et on le relègue au gardiennage des lavabos, à l’entretien des toilettes.
C’est la pire des humiliations.
Abattu, humilié, le pauvre homme revient le soir en cachette pour récupérer son vêtement et s’en revêtir afin de ne pas paraître diminué devant les gens de son quartier.
Mais sa femme va à son travail, elle voit que c’est un jeune qui l’a remplacé et le retrouve aux lavabos. La femme revient chez elle, elle le dit à la fille, et les voisins l’entendent. Tout le quartier le sait et tourne le pauvre homme en ridicule.
A bout de force, encore plus humilié, il s’enfuit et se réfugie dans les toilettes de l’hôtel où un veilleur de nuit le découvre prostré. Le veilleur de nuit lui met un manteau sur lui.
Dans ce film, un épisode m’a beaucoup touchée. C’est quand un petit garçon que les autres tapent avec violence, il est à terre et c’est émouvant quand le vieux portier vient vers lui et lui demande ce qui s’est passé. Le vieil homme sort de sa poche un cornet de bonbons ou de chocolats et les lui tend. Avant de partir, le vieux portier lui donne le paquet en entier mais les copains lui tombent dessus pour lui prendre le paquet de bonbons.
Je n’ai pas compris la deuxième fin où il devient riche et où il se goinfre avec le veilleur.

Texte écrit par Delphine suite au visionnage du Dernier des hommes
Après une nuit de sommeil, voici ce que j’ai retenu du film Le Dernier des hommes :
J’y ai vu un homme, d’un certain âge, fier de son rang au sein de l’hôtel où il est employé. Cela se voit par son costume, sa façon de se tenir (droit), se miroitant dans le miroir et prenant soin de sa personne et de son image.
Tout en étant quelqu’un, il garde une gentillesse infime auprès des réprimandés. Il est humble.
Comme il a un certain âge, qu’il a dû prendre sur lui pour transporter une valise trop lourde car il n’y avait pas de porteurs disponibles à ce moment-là, parce qu’il a ce dévouement de l’emploi (rendre service, alors que ce n’est pas son travail), il prend un tout petit moment légitime pour se remettre de cet effort. L’injustice commence là, par ce patron, qui l’a vu à cet instant, notant sur son calepin sans comprendre son employé, sans aller auprès de lui s’informer.
A aucun moment du film, l’employeur, le directeur de l’hôtel, n’a pris le temps pour écouter ses employés, on sent, qu’ils sont obligés, coincés. Aucun ne semble heureux de sa situation. Le directeur ne pense qu’à l’image de marque de son établissement et à l’argent. L’humain est omniprésent.
Parce que sa fille va se marier, il ne peut la décevoir alors en désespoir, il vole le costume parce qu’il n’a pas la possibilité de l’emprunter une dernière fois, son patron le lui aurait refusé. En faisant semblant d’être, il avance fièrement, comme à l’ accoutumée dans son quartier et fête le mariage de sa fille.
Dans la cité, par sa prestance et son costume, il est envié. Lorsque les gens du quartier découvrent par une commère qu’il n’a plus l’emploi de portier, lorsqu’il rentre chez lui, vêtu de son costume, les gens se moquent de lui. (Injustice) S’il a agi ainsi c’est parce que justement il ne voulait pas vivre ce qu’il vivait à ce moment-là. L’apparence… pourtant, ne dit-on pas, l’habit ne fait pas le moine ? Aucune personne n’a de compassion.
Sa fille a de la compassion. Sa marâtre et son beau-fils qui d’abord le dénigrent reviennent sur leur jugement et l’acceptent.
Au lieu de jeter l’habit de la discorde, il décide de le rendre. Il est honnête et en faisant ce geste, il rencontre l’employé de nuit, la seule personne qui le comprend et le soutient, une personne emplie de compassion.
La première fin, est réaliste, hélas.
La deuxième fin, est burlesque et rigolote.
Les deux sont tristes : dans les deux cas, l’homme n’est pas reconnu pour son savoir et ses compétences. Il n’y a plus de respect ni de dignité.
Une troisième fin : que le palace change de directeur et que celui-ci étant plus humain, plus près de ses employés, rende à chacun son poste et sa dignité, et que les toilettes ne soient pas la voie de garage des personnes vieillissantes mais un vrai emploi, digne d’une personne. Par ailleurs, c’est un métier et une image de marque les latrines. Ne dit-on pas que c’est en visitant les toilettes d’un établissement que l’on peut se rendre compte du reste du lieu ?
Les mélanges des bâtiments et de dessins étaient bien faits.
Il y a eu trop de temps, trop long (lorsque le ciel s’assombrit pour revenir au matin ; lorsqu’il est soûl ; le tourniquet tourne, tourne, tourne).
La lumière orange dans la salle me perturbait, même si elle arrivait à chaque fois sur un point fort du film, cela était-il fait exprès ?
L’orateur des sous-titres a très bien lu et avait une voix très claire.
C’était un bon film et j’ai eu du plaisir à le voir, merci.

Liens avec La Boucherie de Job :
Profits (fils / directeur du palace), fierté (le père créant son entreprise / le homme) l’humiliation (tous), l’amour et l’humilité. Pour moi, entre La Boucherie de Job et Le Dernier des hommes, les ingrédients principaux sont présents dans les deux scénarios, comme ils le sont encore souvent aujourd’hui, tant dans la vie que dans les films que nous voyons à la tv, au cinéma, au théâtre, etc.