La crise brutale et sans précédent que nous avons toutes et tous traversée nous a donné à expérimenter l’isolement en tant que point commun universel – quotidien subi et rupture de nos interactions sociales.
Pour certain.e.s une contrainte, pour d’autres une aubaine, vivre sans les autres marque durablement les esprits, cristallise des angoisses ego-existentielles et/ou révèle notre essence notamment notre lien à la nature.
Quelle place pour l’individu isolé au sein du groupe, au sein de la démocratie ? L’isolement conduirait-il inévitablement à l’échec d’une vision collective, à l’égo-démocratie ? Ou, l’isolement et la désobéissance civile ne figureraient-elles que des conséquences inévitables de la mondialisation libérale ?
Le Groupe Henry David Thoreau porte le nom du philosophe, naturaliste et poète américain auteur de « Walden ou la vie dans les bois ». Thoreau vit un temps seul dans une cabane près d’une rivière en autarcie. Il s’agit d’un choix délibéré de la part du philosophe qui développe un rapport actif à la nature, hors de toute contemplation romantique – expérience qui peut présenter des similitudes avec celle de Jean-Jacques Rousseau en la forêt d’Ermenonville.
Thoreau prône une réforme morale de la société par la non-collaboration aux injustices des gouvernements. Pionnier de la décroissance, ses écrits – notamment son essai « La désobéissance civile » – sont régulièrement cités par des écologistes et adeptes de la simplicité volontaire en tant que source d’inspiration.
Accompagné.es par l’illustratrice Léandre Ackermann, le Groupe Henry David Thoreau :
– assistera à la projection du film Ma vie de courgette réalisé par Claude Barras ;
– rencontrera la sociologue Marie-Noëlle Schurmans ;
– se rendra aux Journées photographiques de Bienne pour y contempler des œuvres en résonance avec notre thème ;
– prendra part à une représentation de » Geh nicht in den Wald, Im Wald Ist der Wald « au Théâtre du Jura, de la chorégraphe Tabea Martin ;
– découvrira « Super Bruno » – spectacle plurilingue créé par les artistes Sibylle Mumenthaler et Ute Sengebusch au Roxy Birfelden.
Image d’illustration © Benjamin D. Maxham
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