8ème rencontre Groupe Glissant – sortie au Zinéma, Lausanne – 26 février 2020

C’est par une fraîche soirée que nous nous retrouvons à Chauderon pour nous rendre au Zinéma. A notre arrivée, plusieurs participants sont déjà sur place. Nous patientons un instant avec les deux relais de l’Espace Hommes d’Appartenances, Elsa et Anaïs, le temps que le groupe soit presque au complet. Nous marchons ensuite ensemble les quelques deux-cents mètres qui nous séparent du Zinéma, à la rue du Maupas.

A notre arrivée sur place, plusieurs participants montrent leur étonnement face à l’aspect des lieux : effectivement il n’est pas évident de deviner un cinéma cosy et convivial derrière cette porte jonchée de tags et de stickers.

A notre arrivée, le foyer du cinéma, qui fera office de salle pour ce soir, n’a pas encore été mis en place. Plusieurs participants nous aident à organiser les chaises en diverses rangées et puis, on prend le temps de prendre la commande des boissons avant la projection.

Les derniers participants arrivent, ainsi que Mathieu Menghini, qui présente brièvement le film et le groupe Glissant de La Marmite, puisqu’il y a dans la salle aussi quelques personnes qui n’appartiennent pas au groupe.

Les lumières s’éteignent, le film commence et on sent que l’attention du groupe a été captée immédiatement. Le film dure un peu plus de 70 minutes, qui s’écoulent très rapidement.

Pendant la projection on observe les réactions du groupe : rires, chuchotements, etc.

Le film est un étonnant mélange d’idéologie et de naïveté, pouvant être lu à plusieurs niveaux. On pourrait le regarder comme une simple fable sans se poser plus de questions, mais les allusions aux dérives du système communistes sont tellement évidentes que l’on ne peut s’empêcher de sourire. On entend les participants rigoler, on les voit accrochés à l’histoire mais… comprennent-ils l’histoire au premier degré ? Est-ce que leur niveau de français leur permet de saisir la dimension politique du discours ? Aperçoivent-ils le message sous-jacent qui nous fait réagir ?

Nous n’aurons pas de réponse à ces questions… une fois le film fini, il est assez tard pour que tout le monde se presse de rentrer. Ils ont aimé le film, ils nous disent leur plaisir de cette sortie, nous remercient encore une fois mais nous n’arrivons pas à engager une discussion sur le contenu.

Encore une fois, on s’interroge sur cette brèche linguistique et culturelle, : quelle incidence a-t-elle a sur l’esprit critique des participants, sur nos attentes, sur les questionnements que le film pourrait susciter ?