RENCONTRE DU JEUDI 6 OCTOBRE 2016

Le rendez-vous est fixé à 18h, au 46 de la rue Monchoisy, à Genève, dans les locaux de l’association Solidarité Femmes. A notre arrivée, des collaboratrices de l’association embrochent dattes et fromage, jambon et figues pour l’apéro de fin de séance. On déplace quelques tables pour faire de la place et on installe le vidéoprojecteur de Fabrice Aragno, le cinéaste qui nous suit sur ce parcours, pendant que les participantes arrivent une à une, discrètes et curieuses de cette nouvelle aventure dans laquelle elles s’apprêtent à embarquer.

Les présentations
Pour démarrer, on regarde ensemble quelques panneaux illustrant les expériences artistiques qui jalonneront le voyage.

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Un dernier panneau avec une marmite symbolise la création collective à laquelle les participantes seront invitées à contribuer tout au long du parcours, avec la complicité de Fabrice Aragno.

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Après un jeu de présentation, on sait désormais qui a les cheveux les plus courts du groupe, où habitent les différent-e-s participant-e-s, qui est né dans le même canton ou pays. On se regarde dans les yeux, on prononce nos prénoms et on échange les premiers sourires.

L’humanité de l’être humain
Tout cela prend un peu plus de temps que planifié et on hésite à lancer l’activité prévue pour aborder la thématique qui occupera le groupe Char tout au long de ce parcours. Mais Fabrice devant faire encore quelques réglages techniques pour sa projection, on propose d’entamer quand-même la réflexion sur les termes « humanité » et « être humain ». En quelques minutes, c’est une frénésie créatrice qui s’empare des participantes fort inspirées par ces concepts, qui nous semblaient pourtant très abstraits.

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La projection du court métrage, que  le cinéaste Fabrice Aragno a choisi pour se présenter, peut finalement commencer. Dimanche suscite émotion et retours passionnés de participantes amatrices de cinéma. D’autres expriment, plus timidement, leurs ressentis face à ce film évoquant des émotions intimes.

Dénominateur commun
La question de la violence conjugale, que nous avions décidé de ne pas évoquer lors de ce parcours, s’invite spontanément dans les échanges à la fin du film et lors de discussions informelles pendant l’apéro. On est surprises de l’hétérogénéité du groupe en termes d’âge, d’origine et de classe sociale et cela nous rappelle que la violence conjugale touche tous les milieux. Au moment des au revoirs avec les collaboratrices de Solidarité-Femmes qui participent à ce parcours, on se rend compte, amusés, que l’on n’a pas toujours su identifier collaboratrices et bénéficiaires. C’est une invitation à aller au-delà des catégories, à la rencontre de l’humain.

Au moment de clore la séance, nous rappelons que nous sommes le groupe Char, du nom d’un grand poète, et proposons aux participantes d’endosser une attitude poétique pour porter attention aux « petits riens » de la vie. Nous sommes prêt-e-s à « entendre battre le cœur des pierres », selon le mot de Jean-Pierre Siméon que nous nous réjouissons de découvrir prochainement…

Florence Savioz & Iris Meierhans

Dimanche from CASA AZUL FILMS on Vimeo.