29.04.2022 14:00 “sortie pour voir Captain Fantastic et visiter le Fablab”

Aujourd’hui nous nous donnons rendez-vous à la cafétéria du bâtiment Diabolo Menthe pour nous rendre ensemble juste en face de celui-ci: l’ancienne maison du concierge de la blueFactory. Dans cette maison, il y a la petite salle de cinéma où j’ai préparé la projection (pour la première fois!) du film Captain Fantastic. Mais avant d’aller nous plonger dans le noir, j’ai pris l’initiative de faire une visite du FabLab qui se trouve juste au dessus de la salle de cinéma et où j’ai mon atelier! Nous montons dans le Fablab, je présente les imprimantes 3d, les CNC, les objets qui peuvent être produits avec ces machines et nous avons même la chance de croiser Pierre qui nous fait une démonstration de la découpeuse laser (et nous offre les pièces qu’il vient de découper!) et Manu qui nous présente son studio de musique électronique avec une écoute d’une pièce sonore qu’il a faite. Nous buvons leurs paroles et des discussions commencent sur les sujets de l’art et de la technologie.

Évidemment, nous passons par mon atelier et j’explique simplement les différentes tâches que je fais aux différents postes; sculpture, couture, peinture, digital, mais aussi administratif.

Après cette visite qui s’est rallongée un peu, nous descendons au Stamm attendant à la salle de projection pour partager un apéritif qui fleurait bon le pop-corn. J’avais préalablement disposé sur les tables des feuilles, des stylos, des post-its qui se mêlaient à l’apéritif: lors de nos rencontres précédentes, je n’avais pas pu approcher le sujet de la famille. Alors j’ai pensé à une méthode accessible et qui ne demande pas trop de raconter son historique familial. 5 feuilles, contenant chacune une question floue et absurde. “La famille, ça a quelle odeur? Ça a quel goût? C’est de quelle couleur? C’est où? C’est quoi?” J’invite les personnes à écrire ce qu’il leur vient en tête spontanément et je donne un exemple pour 2 feuilles. Je suis heureuse de voir qu’après cet input, les langues se délient et de petits groupes de paroles se forment autour de la table pour accompagner les pensées écrites. Le temps file, les feuilles sont remplies de pensées, les verres sont vidés, nous pouvons passer à la projection. Naturellement, une personne récolte les déchets, une autre personne amène les verres au lavabo, une autre fait la vaisselle, et moi je range la collection de pensées. Sans se concerter, le Stamm était propre et vide en 3 minutes.

Durant le film, comme nous sommes entre nous, nous rions et commentons les scènes critiques, les scènes incompréhensibles. Je me rends compte après quelques minutes de mon manque d’expérience avec les personnes de plus de 60 ans: j’ai installé le film en anglais avec les sous-titres en français. Seulement, seules 2 personnes ont un niveau d’anglais permettant la compréhension et 3 personnes avaient des difficultés à lire les sous-titres! Lorsque le générique de fin commence, je rallume les lumières et nous débriefons du film, soulevons les facilités, relevons les beautés, donnons nos émotions. Et la salle se vide alors que chacun·e retourne à ses activités.