Visite de l’exposition « La Fabrique des contes » au MEG

Dimanche 1er décembre, temps maussade, rues encombrées par la Course de l’Escalade : besoin d’évasion ? Tout se prête à un dépaysement complet au pays des contes…

Alice, Chantal, Natacha et Jean-Marie sont présents.

Visite très intéressante commentée par une guide charmante et énergique. Découvertes, étonnement : je ne m’attendais pas à cette vision des contes. Un p’tit bout’chou très craquant (environ 4 mois) qui participe à la visite me distrait souvent des explications denses en informations de la guide.

Réflexions personnelles

On peut déambuler à travers des décors magnifiques, des salles diverses, des expositions provenant de collections du musée, de collections privées, d’œuvres d’artistes qui ont travaillé spécialement pour cette exposition.

Les contes sont partout et pour tous, indépendamment de l’époque, du continent, des pays, des cultures… Le même conte peut prendre des visages différents selon le pays où il est raconté…

Ils sont la transmission d’un patrimoine immatériel…
On a opéré à une classification des contes…
Ils peuvent être un outil de propagande…
Ils peuvent être déclamés (art oratoire, effets vocaux, gestes, musique) …

On peut les mettre en image (gravures, dessins, tableaux, tapisseries, etc.) et sont une source d’imagination…

Quelle différence entre un conte, une légende ou un mythe ?

Le conte

Le conte nous emmène dans des lieux imaginaires. Il est écrit à la 3e personne. Celui-ci est né de l’oubli progressif du caractère religieux du récit. Il nous permet de séduire notre imagination : contes de fées, contrées fabuleuses, elfes, génies, décors terrifiants, ogres, sorcières, histoires effrayantes, décors imaginaires…

En général, il commence par une formule comme : il était une fois, il y a très longtemps, jadis, etc. Mais attention, tous les contes ne commencent pas par cette formule ! Le cadre spatio-temporel (le lieu et le moment) restent imprécis.

Dans un conte, il y a deux types de personnages : les bons qui n’ont que des qualités et les méchants qui n’ont que des défauts.

L’auteur a souvent l’intention de faire passer un message au lecteur : la morale. Celle-ci peut être implicite ou explicite. Une information est explicite lorsque les faits sont clairement racontés.

Ex : Je suis allée au ski cet hiver. Il y avait beaucoup de neige et il a fait très beau.

Une information est implicite lorsqu’elle est sous-entendue. Le lecteur doit faire appel à la déduction pour dégager cette information.

Ex : Grégory est allé skier. Il est revenu avec la jambe dans le plâtre. Information implicite : Grégory est tombé au ski.

Le mythe

Le mythe est un récit sacré qui peut raconter la création du monde, la création des êtres humains et des animaux, la mort, l’origine de la connaissance…

Les événements ont lieu dans un temps étranger à l’histoire , au commencement du monde. Les personnages ont souvent des pouvoirs surnaturels. Le mythe peut se rapporter aux origines de certains pays et expliquer ce que les dieux, les héros ont réalisé avant ces origines.

Le mythe permet d’expliquer, d’une manière non scientifique, comment le monde s’est créé et comment les hommes sont sur terre aujourd’hui.

La légende

Une légende est un récit qui s’inspire d’un fait historique réel et qui déforme et embelli le réel contrairement au mythe qui n’est pas associé à quelque chose de concret, tout n’est qu’imagination.

Même si les légendes contiennent des éléments du merveilleux, elles se déroulent dans un lieu qui existe ou qui aurait pu exister.

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Un conte débute souvent par la formule magique : « Il était une fois…
« Once upon a time…
« Es war einmal…
…et les portes de l’imaginaire s’ouvrent.

Nous voilà partis pour le pays des rêves, parsemés d’émotions (joie, plaisir, étonnement, mais aussi peur parfois…) une façon d’oublier la réalité ?