Veillée n° 15 Art Collaboratif

Mars 2021 en ligne

Durant cette veillée, Tilo Steireif revient sur son expérience d’artiste associé du parcours Raymond Roussel sur la thématique de l’étrange qui s’adressait à des usagères et usagers de l’association vaudoise Palabres durant la saison 19/20.

  • Le Groupe

Le Groupe Raymond Roussel est composé d’usagères et d’usagers de l’association vaudoise Palabres. Espace de rencontres et d’ateliers avec des personnes migrantes, Palabres entend encourager le pouvoir d’agir des personnes migrantes en situation de précarité économique et/ou psychosociale ; cette association cherche à développer une approche communautaire et participative ainsi qu’à viser la promotion de liens sociaux à travers différentes activités : ateliers de français orientés sur les besoins de la vie quotidienne, espaces de parole, orientation et informations, ateliers ponctuels de prévention contre les discriminations, encadrement pour des projets collectifs, ciné-club, activités ludiques à visée socialisante.

Du nom d’un écrivain français, dramaturge, poète surréaliste et inventeur à l’imagination débordante, composé d’exilé.es de l’association Palabres et accompagné par l’artiste Tilo Steireif, le Groupe Raymond Roussel s’est intéressé au sujet de l’étrange !

Durant la saison 20-21, les participant.e.s ont été accompagnés par les médiatrices Emilie Raimondi et Marie-Laure König et travaillé avec l’artiste Tilo Steireif.

  • L’artiste

Diplômé de l’École cantonale d’art de Lausanne (ECAL) en 1998, Tilo Steireif est le cofondateur, en 2006, de l’espace d’art contemporain standard-deluxe à Lausanne. « Jusqu’ici, je me suis intéressé à une série de thèmes par le biais surtout de la photographie et d’installations. Mon intention est de focaliser l’attention sur un environnement proche pour esquisser des problématiques contemporaines comme : le déplacement de population, l’idéologie et la politique du patrimoine, la mutation de la vie économique des ouvriers et des mineurs en Europe, la représentation des acteurs politiques et leur poids médiatique ou encore l’identité de l’artiste à l’heure du multi-editing et de la référentialité sauvage. »

  • La création partagée

« C’est une base, un support, un collage qui ne demande qu’à être commenté, annoté, complété, approprié, déchiré, recomposé (ou pas), passé à des amis et rendu, transformé. »
Une participante se demande si on ajoute « – … plutôt des textes ou plutôt des images ? »
Réponse de Tilo: « Tout, tu peux tout faire, écrire, coller, découper, faire des patchwork avec du tissu, il n’y a pas d’erreur avec ça, il faut que ça vive ! c’est comme si tu es dans un musée et tu peux prendre l’œuvre que tu veux, pour en faire ce que tu veux : c’est le début de quelque chose de personnel ».