Sylviane Dupuis est poète, auteure de théâtre et essayiste, chargée de cours au Département de français moderne de l’Université de Genève pour la littérature de Suisse romande. Elle a publié plusieurs ouvrages dont des recueils de poésie (Creuser la Nuit, Prix Ramuz de Poésie en 1986, Poème de la méthode, Empreintes 2011, Prix Pittard de l’Andelyn 2012), des essais (Travaux du voyage, Zoé 1992, et A quoi sert le théâtre ?, Zoé 1998) ainsi que de nombreuses études critiques sur la littérature romande (dont N. Bouvier, P. Chappuis, J. Chessex, A Rivaz ou A. Perrier), consacrant plusieurs séminaires et conférences à l’œuvre d’Adrien Pasquali.
Ont également paru chez Zoé des pièces de théâtre : La Seconde Chute, 1993, Moi, Maude ou La Malvivante, 1997, créée à Genève et à Berlin, Le Jeu d’Eve, 2006, et Etre là, 2002, créées à Genève en 2011 et 2012. Pour la chorégraphe Noemi Lapzeson, elle écrit en 2003 le poème théâtral Théâtre de la parole (Moby Dick, Faenza, 2004). En 2004, Les Enfers ventriloques (L’Act Mem, Chambéry, 2009) lui vaut le Prix des Journées de Lyon des Auteurs de théâtre.
Traduite en huit langues, son œuvre questionne essentiellement la conscience humaine, la langue et la mémoire, et s’intéresse dans cette perspective à la réécriture et au détournement des mythes qui nous ont constitués. Elle entretient un dialogue permanent avec les autres arts, a collaboré avec la plasticienne Catherine Bolle, le peintre Jürg Straumann, les musiciens Jacques Demierre et Jean-Luc Darbellay, et a écrit sur la photographie (Béatrice Helg) et la peinture (Luc Marelli, Simonetta Martini). Elle a été membre du Conseil de Fondation de Pro Helvetia, est vice-présidente de la Fondation C. F. Ramuz, et préside depuis sa création en 2005 l’association pour une Maison de la littérature à Genève, dont le projet a abouti en 2012 avec la création de la première Maison de la littérature de Suisse romande (MRL).
Marraine de La Marmite – sensible à son souci d’interroger l’inscription de la littérature dans un territoire sans cesser bien sûr d’être curieuse des cultures du monde –, Sylviane Dupuis assumera qui plus est, à l’occasion, la modération de certaines de nos rencontres publiques.
Sylviane Dupuis