Love is a river
inspiré de Platonov de Tchekhov, mise en scène d’Alexandre Doublet à la Comédie de Genève
La pièce est finie. Le meurtre est commis. Une flaque de sang baigne le plateau. Que s’est-il passé ? Comment en est-on arrivé là ? Comment peut-on s’aimer à en mourir ? Un flash-back revient sur les mouvements intimes des personnages de Platonov de Tchekhov. Par un travail de son, de souffle, de lumière et de jeu, nous découvrons peu à peu les méandres, les bonheurs perdus et les malentendus qui ont conduit au meurtre.
Love is a river est le récit d’un meurtre. Sur la scène tous les protagonistes sont présents : Alexandre gît au sol et tous le regardent. Nous sommes juste après le meurtre, dans un temps difficile à déterminer, un temps de suspension, d’hébétude, de choc, de « que vient-il de se passer ? », un temps où déjà la vie bascule dans une autre réalité ; un temps de transition calme et dilaté, presque en suspension, où même la nature semble retenir son souffle ; un temps de pleine conscience, où l’on distingue les cœurs battre, les poitrines s’altérer, où personne ne s’exprime et ne pense à émettre le moindre son. C’est un temps de choc, de présent théâtral.