Dans la forêt
de Massimo Furlan, Claire de Ribaupierre

La forêt nourrit l’imaginaire depuis toujours. Lieu de refuge ou de mystère, elle devient le costume de celui ou celle qui veut s’y cacher.

À celui ou celle qui reste à la lisière et la regarde de loin, elle paraît abstraite, liée à nos imaginaires, aux contes de fées, aux peurs enfantines associées à celles de la nuit. Mais en s’approchant, en pénétrant la forêt, en la traversant, en l’écoutant, le temps de quelques heures, elle englobe, enveloppe, accueille. Elle se révèle habitée, traversée par une multitude de présences, de sons, de souffles: insectes, oiseaux, chevreuils, renards, sangliers, arbres…

Dans la forêt, les spectateur.trice.s deviennent randonneur.euse.s, acteur.trice.s d’une marche silencieuse imaginée par Massimo Furlan et Claire de Ribaupierre. Cette forêt qui intimide devient peu à peu accueillante, observeuse de ses visiteur.teuse.s. Le public prend conscience des éléments qui l’entourent, de sa place au sein de ce tout et laisse travailler son imaginaire.

Site du Théâtre de Vidy-Lausanne

 

Dormir cent ans
de Pauline Bureau

Aurore a douze ans, Théo treize, ils vivent côte à côte, sans se connaître avec chacun.e leur passion. Aurore aime la photographie, Théo le skate. Elle se projette en vidéo, Théo lui a un ami imaginaire. Certains jours, ils ont honte de leurs parents. Et certains soirs, quand leurs parents sortent ils ont peur. Certaines nuits, ils rêvent. Et dans leurs rêves, ils se rencontrent. Chacun chez soi, Aurore et Théo tâtonnent vers le chemin qu’empruntent les enfants pour sortir de la forêt de leur adolescence.

Primé par le Festival Momix, Dormir cent ans donne à voir et à entendre le grand talent de Pauline Bureau et de sa compagnie, La Part des Anges. Convoquant avec tendresse et humour le réalisme et la poésie, le théâtre et la vidéo, Dormir cent ans évoque l’adolescence comme l’âge de tous les possibles et de toutes les contradictions.

Comme une relecture contemporaine de La Belle au bois dormant, le spectacle est une prouesse visuelle et sensorielle, une plongée dans la grande forêt des possibles, un conte fantastique à traverser en famille.

Site du Théâtre Benno-Besson

Photographie © Cécile Zanibelli